Les actus de Ste Emilie du Villefranchois
Noël 2025 * 24 décembre * Messe des familles
La crèche en la collégiale Notre-Dame
Bonjour, bonjour,
Nous recherchons pour une famille Géorgienne : un réfrigérateur , une gazinière, une machine à laver. Si vous avez un ou plusieurs de ces trésors à donner, merci de répondre à cette adresse :
reseaumigrantsvdr@gmail.com ou appeler le 06 78 72 40 59.
Merci d'avance. Bien cordialement
Anne-Marie pour le Collectif migrants de Villefranche de Rouergue
« Servir, porter des projets, contribuer au bien commun ».
« Chers Aveyronnais d'ici et d'ailleurs, avec tous les chrétiens de notre beau département, je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année.
Les décorations et la musique qui enchantent nos mes, les crèches simples ou monumentales qui fleurissent ici où là : tout cela nous rappelle combien la paix et la fraternité sont de précieux trésors. Notre pays traverse une période d'incertitude politique qui accroît les fragilités sociales. La situation internationale nous préoccupe également, avec des violences de plus en plus aveugles, qui sèment la désolation et alimentent la haine...
Pour notre vie locale, l'année qui vient sera un moment important d'engagement et de responsabilité politique. Notre contribution à la paix commence souvent par là : servir, porter des projets, contribuer au bien commun. Cette ambition est bonne et il est bon de la soutenir.
Je pense aux agriculteurs qui lancent un cri d'alarme et de souffrance pour un secteur essentiel à notre département ; je pense à nos entreprises fragilisées, aux familles en difficulté. Des réformes structurelles sont nécessaires pour préserver la qualité de vie et de travail des uns et des autres. Mais on peut se réjouir que des associations se mobilisent pour aider ceux d'entre nous qui ont du mal à joindre les deux bouts. Nous le savons : rien ne remplace un sourire, une parole aimable, du temps que l'on donne pour écouter, un coup de pouce matériel pour accompagner, encourager...
Les fêtes nous donnent l'occasion d'aller les uns vers les autres, avec une attention particulière pour les personnes seules et les personnes malades. C'est cela aussi la magie de Noël : découvrir ou redécouvrir une qualité de présence qui nous révèle la secrète espérance de nos fragiles existences.
On peut organiser des fêtes : on n'organise pas la joie, qui arrive toujours comme un don gratuit, comme un enfant attendu depuis longtemps... À tous et à chacun, je souhaite une bonne année 2026. »
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir ». Mt 20,28
Noël… Comment en saisir tout son sens ? Comment accueillir cette « Bonne Nouvelle » de la Naissance du Sauveur, en cette fin d’année jubilaire ? Laissons-nous saisir et laissons raisonner en nous les Paroles de l’Ecriture :
« Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2,11).
Noël, c’est Dieu qui se fait homme, qui s’approche de chacune et de chacun, des plus pauvres, des plus petits et des plus blessés par la vie. Dans un monde marqué par les conflits et les divisions, Il apporte un message de paix et d’espérance. « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ». Ps 84, 11
Noël, c’est la fête de l’espérance, de la joie, et de la lumière ! Jésus est venu « pour que les hommes aient la vie, la vie en abondance » Jn 10,10.
Noël, c’est la Paix et la lumière ! Le prophète Isaïe proclame : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous) » Is 7, 14. « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. … Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné !... Son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » Is 9, 1 et Is 9, 5.
« Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né, emmailloté et couché dans une mangeoire » Lc 2, 12. Dieu se fait proche et vulnérable. C’est dans la fragilité d’un enfant dépendant qu’Il se donne, pour que nous prenions avec Lui, la responsabilité d’un avenir à construire, pour que nous apprenions à aimer comme Il a aimé. Dieu se fait tendresse pour désarmer la violence et la haine. En Lui, nous reconnaissons l’immense dignité de tout homme et toute femme, image de Dieu.
Le jour de Noël, nous entrerons dans l’immensité du Mystère de l’Incarnation. Dans ce bébé, nous reconnaissons Jésus Christ, pleinement Homme et pleinement Dieu. « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu ». Jn 1, 1. « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ». Jn 1, 4. « A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » Jn 1, 12. « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous ». Jn 1, 14
Accueillons dans nos cœurs, cette vraie lumière. Il veut habiter la mangeoire de notre cœur aujourd’hui et demain, pour changer nos vies et changer le monde par Amour.
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime » Lc 2, 14
Joyeux Noël à toutes et à tous et meilleurs vœux pour 2026 !
« Aujourd’hui vous est né un sauveur… Gloire à Dieu au plus Haut des cieux et Paix aux hommes qu’il aime »
"Chaque année, à l’occasion des fêtes de Noël, il est de coutume de se rassembler en famille ou entre amis, pour fêter Noël. Un moment nous est donné pour prendre le temps et se retrouver pour retisser les liens avec les enfants et amis à l’occasion de ces fêtes. Se redire ce que nous avons vécu dans l’année et passer un bon moment de fraternité entre nous.
Pour d’autres, il est peut-être aussi plus douloureux, perte d’un être cher dans l’année, solitude parce que les amis ou la famille sont ailleurs.
Pour d’autres encore un moment vécu avec des inquiétudes. Elles sont nombreuses en ce moment : La guerre en Ukraine qui dure, les inquiétudes légitimes de nos agriculteurs, spécialement ceux dont les troupeaux sont touchés par la maladie de la dermatose nodulaire.
Autant de situations et j’en oublie qui font que l’on aborde cette période différemment avec ce que l’on a vécu.
Néanmoins le message de Noël adressé à tous, depuis plus de 2000 ans reste le même. Un message proclamé par des anges qui annonce à des bergers qui gardent leurs troupeaux "Aujourd’hui vous est né un sauveur… Gloire à Dieu au plus Haut des cieux et Paix aux hommes qu’il aime"
À tous ceux qui s’approcheront de l’enfant, comme l’on fait les bergers, au cours d’une célébration, ou bien à la crèche disposée à la collégiale ou dans l’église de notre village, ou dans la crèche de notre maison et qui regardent avec tendresse et émerveillement cet enfant nouveau-né, est donnée à ceux qui l’espèrent cette Paix.
Qu’à l’approche de cette fête, je formule le souhait de tout mon cœur que cette Paix puisse irriguer toutes les personnes de ce territoire afin qu’un monde plus apaisé puisse être possible pour chacun et chacune d’entre vous.
Bon et Joyeux Noël à tous !
Bientôt Noël ! Un peu de repos bien mérité pour les bénévoles qui vous accueillent au quotidien.
Donc l'accueil de la paroisse Sainte-Emilie de Rodat, place Antoine de Morlhon, sera fermé du jeudi 25 décembre 2025 au samedi 3 janvier 2026.
Qu'on se le dise !
Qu’évoque Noël pour nous ? La naissance du Christ, les cadeaux, une fête familiale, les décorations des rues, des maisons ? Quelles que soient les images qui nous viennent à l’esprit, elles sont parfois recouvertes par la tumulte des commerces et par l’agitation. Et un peu étourdi, on se demande alors à quoi sert Noël ?
Une fête ne «sert» à rien. Elle n’est pas dans l’ordre de l’utilité ni de l’efficacité. La joie ne se décrète pas, elle se célèbre. Celle de Noël nous donne une espérance inimaginable : Dieu est venu dans la famille humaine. Il s’est fait l’un de nous. Face à l’absurdité de la solitude, du mal et de la mort, la Vie de Dieu s’est manifestée. « Dieu a visité son peuple », dit souvent l’Évangile. Si nous lui rendons gloire, la paix viendra, c’est le message des anges aux bergers de Bethléem. Mais si nous cherchons la Gloire ailleurs qu’en Dieu, alors ce sera la guerre. C’est ce qui se passe quand règnent le pétrole, l’argent, le pouvoir…
Noël est d’abord une fête pour les petits et pour les pauvres. Le Christ est né dans une étable, parce qu’il n’y avait plus de place pour lui nulle part. Et c’est d’abord aux bergers, c’est-à-dire aux plus pauvres, que la Bonne Nouvelle a été annoncée. C’est d’ailleurs une des prophéties que Jésus prendra le soin de commenter : « La bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ». En ce sens, on comprend pourquoi Noël a perdu de sa saveur et de son sens dans nos sociétés occidentales et riches.
A l’inverse, voyez à quel point cette fête rayonne avec plus de force auprès des « fragiles » de notre monde. Je l’avais constaté durant mon séjour à Madagascar. C’est vrai ici aussi : voilà pourquoi j’aime célébrer Noël auprès des prisonniers, des sans-abri, des malades, etc.
J’étais prêtre depuis huit jours en banlieue parisienne. Dans un bistrot de Paris transformé en chapelle, j’ai célébré le baptême d’une ancienne prostituée que j’avais accompagnée dans sa conversion. C’est un souvenir extraordinaire, émouvant et inoubliable. Je me souviens aussi d’une Messe à la cathédrale St Jean, en 2009, où j’avais renoncé à ma crosse pour porter un bébé, Madeleine, qui n’avait pas 15 jours. Je l’ai placée dans la crèche vivante. Quel mystère que la venue de Dieu ! Il a pris la forme d’un si petit bout d’homme, comme l’enfant que je portais dans mes bras, avec une immense joie.
Extraits de l’interview du cardinal Philippe Barbarin parue dans le journal Le Progrès, 24 décembre 2011.
Sœur Paulette Boissel, de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille, née le 25 décembre 1934 à Saint-André-d'Hébertot (Calvados) est décédée à Douvres-la-Délivrande (Calvados) le 28 novembre 2025 dans sa 91e année et après 63 ans de vie religieuse.
Sœur Marie de los Milagros Benavides, de la congrégation des Sœurs de la Sainte Famille, née le 17 février 1937 à Villaria de Orbigo (Espagne), est décédée à Las Rozas (Madrid) le 29 novembre 2025 dans sa 88e année et après 69 ans de vie religieuse.
Sœur Emilie-Marie Cirelli, de la congrégation des Sœurs dominicaines de Notre-Dame du Très Saint Rosaire de Monteils, née le 4 juillet 1923 à Toulon (Var), est décédée en sa communauté le 22 novembre 2025, dans son 103e année et après 79 ans de vie religieuse.
Sœur Marie-Thérèse Veyron, en religion sœur Marie-Thérèse, de la congrégation des Sœurs de la Charité de Nevers, née à Brens (Ain), décédée à la Maison Sainte-Anne de La Primaube le 9 décembre 2025 à l'âge de 84 ans après 61 ans de vie religieuse.
Labro, la Salvetat-Peyralès.
Suzanne et Jean-Paul GROS, Lyliane LANGLOIS, ses filles et son gendre; Jean-Sébastien et Carlina, Stéphan et Aurélie, Fabrice et Maryline, Nathalie et Stéphane, Julie et Julien, ses petits-enfants ; Pauline, Sylvain, Verlène, Robin, Diego, Quentin, Jolian, Léo, Joélie, Jules, Noa, Dirnitri, Amandine, ses arrière-petits-enfants, les familles GRANIER Louis, Robert, Claude, Raoul, Gervais (+), ses frères, et toute la parenté ont la douleur de vous faire part du décès de
Mme Simone REYNES née GRANIER survenu à l'âge de 98 ans.
Les obsèques religieuses seront célébrées le lundi 29 décembre 2025, à 14h30, en l'église Sainte-Croix de La Salvetat-Peyralès, suivies de l'inhumation au cimetière de Blauzac.
Un dernier hommage peut lui être rendu à la chambre funéraire Frayssinet, avenue du Ségala à Rieupeyroux 12240 tél 05 65 65 60 09. Dépôt de condoléances sur https://rieupeyroux-pompesfunebres.fr/
La Bastide L'Evêque, Le Bas-Ségala
C'est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Monsieur René SAGNES survenu le vendredi 26 décembre 2025, à l'âge de 85 ans.
Les obsèques religieuses seront célébrées mardi 30 décembre 2025 à 10h00 en l’église Saint-Dalmas de La Bastide L'Evêque, Le Bas-Ségala, suivies de l’inhumation au cimetière de Cabanes Le Bourg, 12200 La Bastide l'Evêque.
Un dernier hommage peut lui être rendu à la Maison funéraire Vialelles, 53, Rue des Marbriers, Villefranche de Rouergue. Tél 05 65 45 75 53. Dépôt de condoléances sur vialellesfuneraires.fr
Villefranche de Rouergue, Aurillac
C'est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Madame Christianne VIAROUGE née ISSALOU, survenu le vendredi 26 décembre 2025, à l'âge de 93 ans.
Les obsèques religieuses seront célébrées le mardi 30 décembre 2025 à 14h30 en la collégiale Notre-Dame à Villefranche-de-Rouergue, suivies de l’inhumation au cimetière Sainte-Marguerite.
Un dernier hommage peut lui être rendu à la Maison funéraire Vialelles, 53, Rue des Marbriers, Villefranche de Rouergue. Tél 05 65 45 75 53. Dépôt de condoléances sur vialellesfuneraires.fr
En prélude à la fête de Noël de Veuzac, s’est tenu le vendredi 12 décembre le concert de l’option chorale de l’établissement Saint-Joseph de Villefranche-de-Rouergue.
L’église, trop exiguë, n’a pas suffi à accueillir le public venu nombreux pour écouter les choristes, dirigés par Paul-Henri Mériau, également carillonneur. Le concert a ainsi été ponctué de morceaux de carillon, apportant une dimension originale à la prestation.
À plusieurs reprises, les choristes ont également été accompagnés par P.P.N., l’orchestre en devenir de Saint-Joseph. Les retours, unanimement très positifs, tant sur la qualité de l’ensemble que sur les solos particulièrement remarqués, encouragent la poursuite de ces initiatives musicales hors des sentiers battus. La prochaine rencontre est d’ores et déjà annoncée pour le jeudi 11 juin, au théâtre des Bastides.
photo : L’option chorale de l’établissement Saint-Joseph.
Curé de la paroisse d’Oullins, dans le diocèse de Lyon, don Maxence Bertrand commente les lectures de la fête de la Sainte Famille. La mission de Jésus est inséparable de sa dimension familiale. Le salut du monde ne peut se comprendre sans les familles et la transmission de "l’esprit de famille".
En nous donnant de célébrer la Sainte Famille de Nazareth, l’Église nous invite à méditer l’événement dramatique de la fuite en Égypte. La joie de Noël semble s’être estompée aussi vite que cet imprévisible départ : "Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’Enfant et sa mère, et se retira en Égypte" (Mt 2, 14). Nous ne méditerons donc pas d’abord sur les vertus quotidiennes de leur vie à Nazareth, vécues dans un cadre familial simple et ordinaire. Nous méditerons sur ces années d’exil, sur ce temps passé en Égypte, où Jésus a certainement fait ses premiers pas, où Marie et Joseph se sont sentis déracinés, loin de leur terre et loin des leurs.
C’est dans cet exil que Joseph a probablement raconté à Jésus — avec des mots d’enfants — l’histoire d’Israël : le destin de Moïse, la sortie du peuple, l’errance au désert et l’entrée en Terre promise. C’est là que Marie lui a appris à retenir tous ces événements et à les méditer en son cœur (cf. Lc 2, 19). Et pourtant dans ce déracinement d’un moment, quelque chose de prophétique se dessinait, pour la mission du Verbe de Dieu en ce monde et le salut de l’humanité. Dans l’Écriture, la foi d’Israël n’est pas née d’une institution religieuse ni d’une structure politique, elle est née de l’histoire d’une famille, d’un couple éprouvé dans son désir d’enfant. Elle est née de cette promesse d’une fécondité : d’une descendance et d’une terre. Cette histoire familiale est devenue le lieu même de la Révélation de Dieu.
La foi biblique est d’abord une foi transmise : "Tu raconteras à ton fils" (cf. Ex 13, 8). Avant le Temple, avant la Loi écrite, avant le peuple organisé, il y a la maison, la filiation, la mémoire transmise de génération en génération. Dans ces années d’exil en Égypte, Jésus revit mystérieusement ce commencement d’Israël. Loin de la terre et des institutions d’Israël, la foi de ses parents devient pour lui le lieu où se découvrent l’Alliance et la vocation du peuple élu.
Quand Joseph fut averti en songe de la mort d’Hérode, il "se leva, prit l’enfant et sa mère, et entra dans le pays d’Israël". Comme autrefois, le peuple guidé par Moïse puis Josué… La vie cachée de Nazareth sera la germination de sa mission : comme un grain de blé jeté en terre, comme une graine de moutarde ou du levain enfoui dans la pâte… Trente ans plus tard viendra l’heure d’accomplir sa mission : ouvrir à l’universalité des nations, dans le mystère de l’Église, l’Alliance avec Dieu. Mais pour toujours, cette Alliance gardera l’empreinte de cette dimension familiale.
Célébrer la Sainte Famille, ce n’est donc pas seulement regarder un idéal. C’est regarder la source de notre foi — sa dimension filiale — et c’est aussi regarder la vocation de l’Église.
Ce temps d’exil en Égypte nous rappelle que Dieu agit d’abord dans la petitesse et la proximité de l’amour. Le salut du monde commence dans une maison, dans des relations fidèles, dans la transmission humble de la foi.
Cette perspective entraîne alors une double vocation pour l’Église : prendre soin des familles et imprégner nos relations d’un esprit familial. Porter une attention particulière aux familles et à la transmission familiale de la foi : c’est la raison pour laquelle cette magnifique expression d’"Église domestique", pour évoquer la vie de prière et de foi vécue en famille, traverse comme un fil rouge les enseignements des derniers papes. "Dans chaque fils, dans chaque épouse ou époux, Dieu nous confie à son Fils, à sa Mère, comme il le fit avec saint Joseph, pour être, à leurs côtés, base, levain et témoignage de l’amour de Dieu parmi les hommes. Pour être Église domestique et foyer où brûle le feu de l’Esprit Saint, il diffuse à tous sa chaleur et les invite à cette espérance" (Discours du pape Léon XIV, 19 septembre 2025).
Si le témoignage de nombreux catéchumènes nous montre que leur foi a pourtant grandi en dehors de leur milieu familial, il nous revient de leur transmettre ce trésor précieux : celui de la vocation à la sainteté conjugale, de la transmission familiale de la foi, de la construction d’une famille imprégnée de l’Évangile et de l’amour de l’Église.
Si Jésus a reçu et assumé la foi d’Israël dans un cadre familial, alors l’Église, Corps du Christ, ne peut se comprendre autrement que comme une communion de relations filiales et fraternelles. Nos vies communautaires, nos vies paroissiales, nos relations avec les plus démunis doivent être imprégnées de cet esprit : "Le chrétien ne peut pas considérer les pauvres seulement comme un problème social : ils sont une “question de famille” ; ils sont “des nôtres”. La relation avec eux ne peut pas être réduite à une activité ou à une fonction de l’Église" (Léon XIV, Dilexi Te, 104).
Célébrer la Sainte Famille, ce n’est donc pas seulement regarder un idéal. C’est regarder la source de notre foi — sa dimension filiale — et c’est aussi regarder la vocation de l’Église : "Réunir dans l’unité les enfants de Dieu dispersés" (Jn 11, 52) et rendre ainsi le monde plus fraternel et donc plus familial.
L’imaginaire lié à la Nativité ne cesse de toucher les Français. C’est sans doute pour cela que les crèches sont autant attaquées.
S’opposer aux crèches dans les mairies ne relève pas seulement d’une sorte de purisme laïciste. On s’en aperçoit avec la volonté de certains édiles de proscrire dans l’espace social en général – bien au-delà des bâtiments publics – tout ce qui peut s’apparenter à l’évocation de la Nativité chrétienne. S’il faut caractériser la lutte entreprise dans une ville comme Nantes à l’encontre de Noël, c’est de substitution d’imaginaire qu’il faut parler. Un imaginaire dont tout un courant de la pensée contemporaine a souligné l’importance. Ainsi, le philosophe Cornelius Castoriadis a-t-il pu repenser le domaine politique sous l’angle de « l’institution imaginaire de la société ». Il n’y a pas de lien social indépendamment des représentations partagées par l’ensemble des habitants d’un pays.
On s’en est aperçu – avec quelle intensité ! – au moment de l’incendie de Notre-Dame de Paris où c’est la France tout entière qui s’est trouvée blessée, au-delà des catholiques déclarés. De Notre-Dame, on s’est mis à rêver au grand manteau de cathédrales, d’abbayes, de toutes les églises jusque dans les plus petits villages. Voilà de quoi était peuplé notre imaginaire national ! Le sinistre parisien a produit des réactions en chaîne, dont on a mal mesuré l’amplitude et les effets. J’ai là-dessus le témoignage d’un évêque qui était poursuivi d’insultes jusque dans la rue et le métro, en 2019. Mystérieusement, tout cela s’est éteint avec l’incendie.
Voilà qui peut sans doute faire comprendre la vindicte et le projet de ceux qui s’attaquent à l’évocation de Noël. Il s’agit de s’en prendre à un imaginaire qui continue à faire rêver avec d’autant plus d’intensité qu’il se rapporte au sens de nos existences. Ce n’est pas pour rien qu’un Urs von Balthasar a rendu toute son importance à la dimension esthétique de la théologie dans les volumes de La gloire et la Croix. Charles Péguy, dans la galaxie des grands témoins de la beauté du christianisme, est l’un de ceux qui ont le plus contribué à illustrer comment les représentations les plus concrètes, même celles de l’âne et du bœuf dans la crèche, attestent la crédibilité de l’Incarnation.
photo : Basilique Saint-François-d'Assise.
C’est bien pourquoi la querelle des crèches relève d’une telle importance. Et spécialement dans notre pays. La bataille s’est engagée depuis ce qu’on appelle les Lumières et la Révolution, spécialement la période sanglante de la Terreur. Il s’est agi d’arracher la France du baptême de Clovis de son enracinement chrétien. Cela est allé jusqu’à la volonté de détruire Notre-Dame, après qu’on ait échoué à changer son identité au profit du projet révolutionnaire de régénération de l’espèce en voulant faire d’elle un « temple de la Raison ».
Oui, l’imaginaire est vraiment, comme le rappelle Bérénice Levet, ce qui s’apparente au cœur intelligent. À propos d’Hannah Arendt, dont nous faisons mémoire à l’occasion du cinquantenaire de sa mort, elle rappelle l’importance de son musée imaginaire. Hannah Arendt qui avait été profondément ébranlée par l’audition du Messie de Haendel : « L’Alléluia me résonne profondément encore dans les oreilles et dans le cœur. Pour la première fois, j’ai compris que c’était formidable : un enfant nous est né ! Le christianisme, c’est quelque chose ! » Oui, la vision de la Nativité, au-delà de la naissance d’un enfant, c’est la perception de Dieu dans notre humanité. Il n’est donc pas étonnant qu’on veuille, par tous les moyens, s’attaquer à l’imaginaire de Noël. Même si c’est pour promouvoir l’imaginaire le plus mercantile.
Dernier volet de notre série sur les noms donnés par saint Matthieu à l’enfant de la Vierge : celui-ci n’est pas seulement Jésus, le Dieu qui sauve, ni le Christ, le Messie attendu par Israël, mais aussi Emmanuel, Dieu-avec-nous.
En ce 21 décembre, quatrième dimanche de l’Avent, explorons le troisième et dernier nom que l’évangéliste Matthieu donne à l’enfant de la Vierge dans son récit de la Nativité : Emmanuel, « Dieu-avec-nous ».
« Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : “Dieu-avec-nous” » (Matthieu 1, 23). La traduction de l’apôtre est juste. Emmanuel en hébreu signifie bien « Dieu » (El), « avec » (ime), « nous » (anou) : « Im-anou-El ».
L’enfant qui naît à Bethléem est donc un petit d’homme, en tout semblable aux hommes, et aussi Dieu. En s’incarnant, Jésus assume pleinement notre nature humaine et ne cesse pas d’être pleinement Dieu. Aussi ira-t-il jusqu’à s’attribuer le nom de Dieu que Moïse avait entendu au buisson ardent : « Moi, je suis » ( Jean 8, 58).
Le verset de saint Matthieu cité plus haut est en fait l’une des prophéties d’Isaïe, celle que le prophète a adressée à Achaz, roi de Juda, au VIIIe siècle avant notre ère. C’est une manie chez l’évangéliste de citer l’Ancien Testament, soucieux qu’il est de montrer à ses lecteurs juifs que Jésus est l’accomplissement définitif des Écritures.
En l’occurrence, Matthieu ouvre son Évangile en annonçant que la mystérieuse promesse de Dieu d’être Emmanuel est maintenant accomplie. En la personne de Jésus, Dieu est vraiment avec son peuple, avec chacun de nous, aujourd’hui et pour toujours.
« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20), telle est d’ailleurs la dernière parole du Ressuscité, avec laquelle l’apôtre ferme son récit. La boucle est bouclée.
La vraie joie de Noël jaillit de cet événement qui dépasse tout ce que nous pouvions imaginer. Le Tout-Autre, en venant habiter parmi nous, s’est fait le tout proche. L’Au-delà de Tout a désormais un visage, celui de Jésus. Il a un cœur, un cœur de chair, qui se laisse toucher.
Et c’est précisément pour être avec nous dans nos joies et nos souffrances, dans notre quotidien le plus humble, et jusque dans notre péché, qu’il s’est fait l’un de nous. « Dieu n’est pas une hypothèse lointaine sur l’origine du monde ; ce n’est pas une intelligence mathématique éloignée de nous. Dieu s’intéresse à nous, nous aime, est entré personnellement dans la réalité de notre histoire, il s’est communiqué lui-même jusqu’à s’incarner », explique Benoît XVI. Ô merveille de l’Incarnation ! L’Emmanuel prend soin de nous.
Maurice Barrès aimait beaucoup l’expression qu’il avait retenue de saint Thomas d’Aquin dans son hymne Lauda Sion : « In hymnis et canticis. » Pour l’écrivain, les hymnes et les cantiques chrétiens appris et retenus depuis l’enfance façonnaient la sensibilité profonde. C’était sans doute à l’encontre d’un certain rationalisme issu des Lumières et peut-être en accord avec un certain dédain d’une nature purement raisonnable. Mais on doit surtout se référer à la notion de « cœur intelligent ». N’est-ce pas le roi Salomon, rappelait Alain Finkielkraut, qui suppliait l’éternel de lui accorder ce cœur intelligent ?
Les hymnes et les cantiques sont particulièrement accordés à cette sensibilité : loin de nous abstraire des réalités les plus vitales, ils nous mettent en résonance avec elles, sollicitant les ressources de notre imagination poétique. Ainsi en va-t-il de Noël, de ses cantiques, de l’image de la crèche si redoutée par les tenants d’un laïcisme intégriste.
Mais le paradoxe typiquement chrétien de la Nativité du Christ veut qu’à la sensibilité populaire ne s’oppose pas mais s’accorde la plus exigeante des élaborations doctrinales. Les premiers siècles du christianisme, notamment à l’occasion des conciles (Nicée, Éphèse, Chalcédoine…) ont réfléchi, de façon souvent conflictuelle, à l’Incarnation du Fils de Dieu. Un mystère déconcertant aux yeux des païens, mais aussi susceptible des plus grands efforts d’élucidation des meilleurs esprits, nos Pères de l’Église. Comment envisager que le Fils de Dieu ait fait sienne notre humanité en prenant une âme et un corps d’homme ? L’affirmation est présente dès le prologue de l’Évangile selon saint Jean : « Le Verbe s’est fait chair. » S’agissait-il de l’un de ces mystères dont Pascal disait qu’il était inconcevable à l’homme, mais que sans lui l’homme est lui-même inconcevable ? En effet, c’est tout le christianisme qui est en cause dans la venue du Christ né de la Vierge Marie. Et rien ne sollicite plus l’intelligence chrétienne, l’investigation dogmatique que cette union des deux natures, divine et humaine, dans la personne du Christ.
Récemment le Pape s’est rendu à Nicée, au lieu même où fut proclamé que le Christ est consubstantiel au Père, c’est-à-dire de la substance du Père. C’est l’honneur de ce journal, la France Catholique, en la personne de ce grand penseur qu’était Étienne Gilson, d’avoir protesté contre une mauvaise traduction dans la liturgie.
Non, il n’était pas « de même nature » que le Père mais « de la nature même » du Père. Récemment, l’erreur a été heureusement corrigée. Elle était, hélas, solidaire d’un certain laxisme théologique lors d’une crise dont Gilson et le Père de Lubac pensaient qu’elle conduisait à l’apostasie.
Comment, sans le retour à l’orthodoxie, aurions-nous pu recevoir et comprendre le pèlerinage de Léon XIV à Nicée ?
Villefranche, mercredi 24 décembre 2025
Bonjour à toutes et à tous,
Trois très beaux messages de Noël nous sont adressés par le père évêque, Mgr Luc Meyer, par le vicaire général, le père Daniel Boby et par le père Florent Dixneuf, notre curé doyen. A lire et à méditer en haut de page.
Bientôt Noël ! Un peu de repos bien mérité pour les bénévoles qui vous accueillent au quotidien. Donc la maison paroissiale de votre paroisse Ste-Emilie sera fermée du jeudi 25 décembre 2025 au samedi 3 janvier 2026.
Pour le plus grand plaisir d’un nombreux public, dirigés par Paul-Henri Mériau, les élèves de Saint-Joseph ont chanté dans l’église de Veuzac, vendredi 12 décembre. Le concert a été ponctué par des airs interprétés au carillon. A découvrir ci-dessus.
Dans l’esprit Laudato si’, pour les fêtes de fin d’année ou pour ceux qui ont la vésicule biliaire fragile l’ami Jacques vous propose une mayonnaise allégée. A découvrir en page « recettes-laudato-si ».
Fête de la Nativité : les lieux & dates des célébrations sont indiqués ci-dessus.
Dans la presse chrétienne, à lire en page actus : La crèche à travers les âges ** Le Jésus de l’Histoire, une enquête historique de Jean-Christian Petitfils ** Comment bien me préparer à Noël ? ** Méditation biblique : Joseph, le héros de Noël ** Pourquoi Jésus est-il aussi appelé Emmanuel ? ** Noël et le mystère chrétien.
Sur l'agenda :
28 décembre 2025 : clôture du Jubilé de l’année sainte. Clic pour plus d’infos
Du 28 décembre 2025 au 1er janvier 2026 : rencontres européennes de Taizé, à Paris et en Ile-de-France. Clic pour plus d'infos.
4 janvier 2026 : Epiphanie. Clic pour plus d'infos.
Samedi 17 janvier 2026 à 9h30 : Halte spirituelle au sanctuaire de Ceignac. Infos et inscriptions : sanctuaire.ceignac@rodez-catholique.fr 05 65 71 40 49
Que Dieu nous protège, Bonne et sainte fête Noël
L’équipe éditoriale de la paroisse Ste-Emilie
28 décembre 2025 : clôture du Jubilé de l’année sainte. Clic pour plus d’infos
Du 28 décembre 2025 au 1er janvier 2026 : rencontres européennes de Taizé, à Paris et en Ile-de-France. Clic pour plus d'infos.
4 janvier 2026 : Epiphanie. Clic pour plus d'infos.
Samedi 17 janvier 2026 à 9h30 : Halte spirituelle au sanctuaire de Ceignac * « L'espérance, chemin pour la mission » Intervenant : P. Jean-Claude Lazuech, recteur du sanctuaire. Abri des pèlerins à Ceignac. Infos et inscriptions : sanctuaire.ceignac@rodez-catholique.fr 05 65 71 40 49
Du dimanche 18 au dimanche 25 janvier * Semaine de prière pour l'unité des chrétiens * Concert de la chorale chrétienne œcuménique de l'Aveyron le 22 janvier à 20h00 en l'église Saint-Joseph-l'Artisan à Onet-le-Château.
Mardi 20 janvier * Formation préparée par l'équipe diocésaine de la Pastorale liturgique et sacramentelle à destination des guides et futurs guides de funérailles. De 14h00 à 16h00 : Maison diocésaine Saint-Pierre.
Samedi 24 janvier En chemin vers le Carême avec le CCFD-Terre solidaire Intervenants : membres de l'équipe diocésaine. Objectifs: s'approprier la thématique proposée par le CCFD-Terre solidaire pour le Carême 2026. Découvrir des outils proposés: cahier d'animation, cahier liturgique, livret de prière, poster. Expérimenter quelques animations. Partager. Public concerné : bénévoles du CCFD-Terre solidaire des équipes locales, prêtres, membres des EAP, des équipes liturgiques. Quiconque souhaitant accompagner le Carême en paroisse. Horaires: 9h30-16h30. > Contact : Hervé Alet rvalet@orange.fr 06 40 19 71 12 et 05 65 80 05 98
Mardi 27 janvier * Formation « Le nouveau Directoire pour la catéchèse (DPC) » : pour comprendre ce que suppose l'initiation chrétienne. Pour poursuivre la découverte et redécouverte de comment « les sacrements de l'initiation chrétienne, le baptême, la confirmation et l'Eucharistie posent les fondements de toute vie chrétienne ». Intervenants : des membres du Service diocésain de la catéchèse et du catéchuménat (SDCC), avec le soutien de Mgr Luc Meyer. Ouvert à toute personne intéressée par l'accompagnement. Horaires: 14h00-17h00. Lieu: Maison Saint-Pierre, Rodez. Contact et inscriptions: Marie Pecqueur : sdcatechumenat@rodez-catholique.fr 06 16 66 61 64
Samedi 7 février 2026 à 10h00 : Journée de formation Théophile 4/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez
Samedi 14 mars 2026 à 10h00 : Journée de formation Théophile 5/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez