Les actus de Ste Emilie du Villefranchois
L'Avent, crèche en la collégiale Notre-Dame
L'Avent en la chapelle de la Sainte-Famille
Le Collégiale infos N° 80 de décembre 2025 est paru !
Vous pouvez le consulter ou le télécharger en cliquant ici.
Bonne lecture !
En entrant dans le temps de l'Avent, nous faisons souvent la crèche, dans nos églises, dans nos familles, dans nos classes et parfois même dans nos vitrines. Faire la crèche, aller à la crèche: ces gestes simples sont riches d'enseignement. Nous sommes des enfants de la promesse et nous cheminons dans la foi. Quand je fais la crèche, je configure mon univers pour y marquer la place de Dieu: un Dieu qui n'est pas une idole, un Dieu que je ne peux pas me donner à moi-même. Avant même qu'il arrive, d'une certaine façon, la maison est déjà construite : elle est le signe de sa présence attendue. Les personnages sont là en prière et déjà les mages sont en route. Le Seigneur s'annonce. Et nous signifions simplement sa place dans le monde et en nous, dans le signe pauvre et fort d'une mangeoire vide.
Nous sommes des êtres de l'Avent : l'Avent qui est d'abord la venue d'un autre et, ensuite seulement, l'attente de cette venue. Quand nous faisons la crèche, nous reconnaissons que la rencontre de Dieu n'est pas simplement au bout de nos efforts. L'enfant qui vient contempler la crèche fait une expérience fondatrice : « Il ne dépend pas de moi que le petit Jésus soit dans la crèche. » II faut attendre, c'est-à-dire être tendu vers. Et plus mon être aura été tendu vers cet événement, plus ce sera une belle rencontre.
Souvent, dans la nuit de Noël, le prêtre lui-même va déposer l'enfant Jésus dans la crèche. Signe que cet enfant vient d'ailleurs, de plus loin que nous.
Bien sûr, l'image de Dieu est inscrite en nous, mais il nous faut aller plus loin et reconnaître que Dieu est d'abord celui qui vient à la rencontre de l'homme. L'image de Dieu en nous n'est pas statique, mais vivante et dynamique. La vérité en nous ne consiste donc pas simplement à rentrer en nous-mêmes, mais à trouver Dieu plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes. Il nous attend au-dedans et les déplacements « extérieurs » que nous vivons sont au service de la rencontre de l'Hôte intérieur.
Le temps de l'Avent est, ainsi, un temps de conversion qui nous appelle à un surcroît de respect et de délicatesse dans nos relations quotidiennes. C'est la petite réflexion acide ou la réponse trop vive que je peux retenir sur mes lèvres. C'est un service que je peux rendre, une attention que je peux avoir.
À l'Annonciation, dans l'attitude de Marie qui «garde tous ces événements dans son cœur » (Lc 2, 51), ce n'est pas seulement la vie intérieure que nous contemplons, C'est la vie spirituelle, la vie en elle de l'Esprit saint, qui la pousse à quitter Nazareth pour aller rendre service à sa cousine Elisabeth. Et c'est là, dans l'oubli d'elle-même, qu'elle recevra la confirmation de sa vocation. Il n'y a pas de vie spirituelle sans silence qui accueille, sans chemin à parcourir. L'Esprit nous fait ainsi sortir de nous-mêmes pour nous retrouver autrement. Oui, l'heure est venue de sortir de notre sommeil ; l'heure est venue de mener le combat de la lumière pour rejeter les activités des ténèbres. Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ (cf. Rm 13,11-14) ! •
Samedi 20 décembre de 10h à 12h00, chapelle de la Sainte Famille
Mardi 23 décembre de 9h30 à 12h00, collégiale Notre Dame
et tous les jeudis, de 10h à 12h00, chapelle de la Sainte Famille
15h00 : Concert de Noël, église Saint Barthélémy de Martiel
19h30 Veillée de Noël, église Saint Barthélémy de Martiel
19h00 Messe de Noël des familles, collégiale Notre Dame
21h30 Veillée de Noël pour tous, collégiale Notre Dame
10h30 Messe de Noël, collégiale Notre Dame
10h30 Messe de Noël, couvent de Monteils.
18h00 Messe anticipée de la Sainte Famille à Notre-Dame de Pitié à Monteils
10h30 Messe Sainte Marie, Mère de Dieu, collégiale Notre Dame
10h00 Messe église Saint-Pierre & Saint Paul de La Rouquette.
C’est dans une atmosphère mêlant ferveur, recueillement et esprit de Noël que la communauté chrétienne du Villefranchois s’est rassemblée lundi 8 décembre, au pied de la majestueuse collégiale Notre-Dame. Dès la tombée du jour, une longue procession s’est ébranlée, rassemblant plusieurs centaines de fidèles guidés par le père Florent. En tête de cortège, précédés par de jeunes servants d'autel, la bannière à l'effigie de Notre-Dame de Lourdes ainsi qu'une statuette de la Vierge Marie offrait un spectacle empreint de tradition et de dignité.
En parcourant de nombreuses rues et ruelles, les participants ont fait résonner la ville de chants et de cantiques dédiés à la Vierge Marie, créant une ambiance chaleureuse et profondément spirituelle. Une fois parvenus à l’église Saint-Joseph, les paroissiens ont pris part avec une grande ferveur à la messe célébrée par le père Florent, concluant cette soirée de foi partagée et de communion fraternelle.
Par lettre patente, notre évêque, Mgr Luc Meyer, a renouvelé la mission Catherine Galibert, Aumônier catholique du Centre Hospitalier de Villefranche-de-Rouergue.
Ce dimanche 7 décembre, à l'occasion de la messe dominicale, le père Florent a remis la lettre de mission à Catherine Galibert. Mme Galibert, soutenue et assistée par une douzaine de bénévoles, exerce son ministère depuis plus de 15 ans au sein des établissements hospitaliers du bassin villefranchois.
La mission d’Eglise de Catherine Galibert l'amène notamment à être à l’écoute des personnes malades, âgées et de ceux qui les entourent. Elle est une présence fraternelle, respectueuse du cheminement de chacun, porteuse de vie et d’espérance et est attentive aux évolutions de l’institution de soins et à leurs incidences éventuelles sur la qualité de la prise en charge des personnes et pour les personnels.
« A l’homme qui souffre, Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne » (Pape François, Lumen fidei, n.56)
L’aumônerie des établissements de santé est à la fois un service d’Eglise et un service de l’hôpital. Les aumôniers et les membres d’aumônerie ont la charge d’assurer, dans ces établissements, le service du culte auquel ils appartiennent et d’assister les patients qui en font la demande par eux-mêmes ou par l’intermédiaire de leur famille.
Nadalets à la collégiale Notre-Dame, du 13 au 23 décembre (18h30-19h)
et Fête de Noël à Veuzac, samedi 13 décembre 15h30
Notre carillonneur, Paul-Henri Mériau et ses élèves carillonneurs vous proposeront les chants de Noël bien connus et les Nadalets traditionnels et occitans (Nadal=Noël en occitan).
Samedi 13 décembre 15h30, aura lieu la 3ème Fête de Noël à l'église de Veuzac avec un beau programme :
Chants de Noël au carillon d'étude par le carillonneur villefranchois PH Mériau et ses élèves ...et avec d'autres surprises.
puis, en 2ème partie, un Brass-Band toulousain nous proposera des airs de jazz New-Orleans et des chants de Noël dans une ambiance joyeuse et très dynamique.
Tous les Veuzacois et leurs amis sont invités à se retrouver à l'église de Veuzac pour une réunion conviviale pour fêter Noël
Cette année, les carillons de la collégiale Notre-Dame et de l’église de Veuzac participeront à la préparation des fêtes de fin d’année.
Le carillon de la collégiale Notre-Dame contribuera à l’ambiance festive de la bastide, par des Nadalets tous les soirs du 13 au 23 décembre de 18h30 à 19h.
Avant de réciter la prière de l'Angélus, le Pape Léon XIV est revenu sur l'évangile de ce 8 décembre, où l'Église célèbre la Solennité de l'Immaculée Conception. À l’image du «oui» de Marie à l’annonce de l’Ange Gabriel, le Saint-Père a invité les fidèles à donner leur «consentement généreux» à la mission à laquelle le Seigneur les appelle.
S’adressant à la foule réunie place Saint-Pierre, éclairée par un doux soleil hivernal, le Pape Léon XIV a souligné la joie suscitée par le dessein de Dieu pour Marie. «Le Père céleste l’a voulue «entièrement exempte de la tâche du péché originel», a souligné le Saint-Père rappelant le dogme promulgué par le Pape Pie IX, le 8 décembre 1854.
«Le Seigneur a accordé à Marie la grâce extraordinaire d’un cœur totalement pur, en vue d’un miracle encore plus grand: la venue au monde, en tant qu’homme, du Christ sauveur » rappelle le Pape. L’Évêque de Rome a poursuivi en citant le passage de l’évangile selon saint Luc (Lc 1, 31-33) qui relate l’annonce de l’archange Gabriel à Marie: «La Vierge l’a appris, avec l’étonnement propre aux humbles, par la salutation de l’Ange: «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (v. 28) et elle a répondu avec foi par son “oui”: «Voici la servante du Seigneur; que tout m’advienne selon ta parole» (v. 38).
Le Pape augustin a ensuite convoqué les paroles de l’évêque d’Hippone à propos de ce passage de l’Évangile: «Marie crut donc et ce qu’elle crut s’accomplit en elle» (Sermo 215, 4). «Le don de la plénitude de grâce, dans la jeune fille de Nazareth, a pu porter ses fruits parce qu’Elle l’a accueilli dans sa liberté, en embrassant le projet de Dieu», a expliqué le Saint-Père.
«Le Seigneur agit toujours ainsi: il nous fait de grands dons, mais nous laisse libres de les accepter ou non». En ce 8 décembre, où l’Église célèbre la Solennité de l'Immaculée Conception, le Pape a invité les fidèles à croire eux aussi, «comme Elle a cru», en donnant leur «consentement généreux» à la mission à laquelle le Seigneur les appelle.
Soulignant la grandeur du «don de l’Immaculée Conception», le Pape a dressé un parallèle avec le don du baptême, moment à partir duquel, «lavés du péché originel, nous sommes devenus enfants de Dieu, sa demeure et le temple de son Esprit». «Le “oui” de la Mère du Seigneur est merveilleux, mais le nôtre peut l’être aussi, renouvelé chaque jour fidèlement, avec gratitude, humilité et persévérance, dans la prière et dans les œuvres concrètes de l’amour, des gestes les plus extraordinaires aux engagements et aux services les plus ordinaires et quotidiens, afin que Jésus puisse être connu, accueilli et aimé partout et que son salut parvienne à tous» a assuré le Saint-Père. «Demandons cela aujourd’hui au Père, par l’intercession de l’Immaculée, tandis que nous prions ensemble avec les paroles auxquelles elle-même a cru la première» a-t-il conclu.
Capdenac-Gare, Vaux-le-Penil, Asprières, Villefranche-de-Rouergue.
Marie-Claude ICHES, sa fille ; Charles ICHES, Jean-Claude ICHES, Ghislaine ICHES-SPECKEEN et Tony SPECKEEN ; parents et amis ont la douleur de vous faire part du décès de
Madame Mireille ICHES née LUCAS veuve de René ICHES, survenu à l'âge de 96 ans.
Les obsèques religieuses seront célébrées le mardi 16 décembre 2025, à 10h00, en l'église Notre-Darne des Voyageurs de Capdenac-Gare, suivies de l'inhumation au cimetière. Un dernier hommage peut lui être rendu à la chambre funéraire de Capdenac-Gare. Visites libres. Remerciements sincères à toutes les personnes qui s'associeront à notre peine. Assistance Funéraire Dominique Spinelli 51 boulevard Paul Ramadier, 12700 Capdenac Gare - 05 65 43 12 62 contact@dominique-spinelli.fr
Chaque année, la querelle rebondit à propos des crèches de Noël, singulièrement à Béziers où le maire, Robert Ménard, persiste à installer la sienne dans l’espace de son hôtel de ville. Il est, d’ailleurs, pour cela plébiscité par la population, quelles que soient ses origines. Toutes les autorités religieuses, même musulmanes, assistent à son inauguration, et il n’est pas rare de voir des femmes voilées expliquer à leurs enfants la symbolique de la Nativité. Cela n’empêche pas la Ligue des droits de l’homme de réitérer depuis onze ans son opposition, en invoquant une atteinte au principe de laïcité et à l’obligation de neutralité du service public.
Il y a plusieurs façons d’envisager cette querelle des crèches, notamment au regard de la loi mais aussi de la question de fond. En quoi consiste exactement la neutralité dont se targuent ceux qui militent au nom de la laïcité ? Sont-ils si neutres que cela ? Ne professent-ils pas plus ou moins ouvertement, une aversion à l’égard du fait religieux et singulièrement du fait chrétien ? C’était déjà l’avis très motivé de Charles Péguy qui s’attaquait aux prétentions d’un certain parti intellectuel et surtout à ce qu’il appelait « une métaphysique d’État ». Même la loi de séparation de l’Église et de l’État, qui résultait d’un réel compromis, n’agréait pas à l’auteur du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc, qui ne croyait pas du tout à une neutralité philosophique et religieuse de cet État.
Sur le terrain juridique, on opère parfois la distinction entre le cultuel et le culturel, ce dernier permettant de s’abstraire d’une affirmation dogmatique. Mais est-il une culture qui s’émancipe d’une option sur l’absolu ? La conviction d’un Maurice Clavel, dans le contexte de la déconstruction des années 1960, était que ce n’était pas possible. Qu’on le veuille ou non, sauf dans le cas d’un laïcisme totalitaire, on est obligé de laisser toute sa place à l’interrogation spirituelle. La volonté de la restreindre à ce qu’on appelle l’espace privé s’oppose directement aux droits fondamentaux de la conscience, en fait de liberté personnelle et de liberté religieuse.
Pour la France, un tel débat s’est inscrit dans l’histoire depuis la Révolution, qui s’est distinguée par une volonté d’éradication de l’Église catholique et même des autres expressions religieuses. Par la suite, en dépit d’un assagissement d’une République devenue modérée, l’opposition des deux France divisées par l’héritage du baptême de Clovis s’est poursuivie. Même si on n’en est plus aux virulences d’antan, le malaise se réaffirme périodiquement. Ainsi avec la querelle des crèches.
La distinction du politique et du spirituel est une nécessité qui se justifie par la différence pascalienne des ordres. Mais vouloir établir une cloison étanche à l’égard de l’ordre supérieur de la charité constitue une atteinte à notre intégrité. Maintenir l’expression publique de notre culture religieuse n’est pas contraindre les consciences. C’est les respecter en leur permettant d’approfondir librement leur vocation. Il n’est donc pas raisonnable d’interdire les crèches dans l’espace public. Il s’agit de permettre à tous d’accéder à un mystère qui magnifie notre humanité.
Grand écrivain, Charles Péguy était également un grand lecteur, qui voyait dans les livres un moyen d’échapper aux « prisons mentales de l’instant présent ».
Est-il vrai que notre temps a perdu le goût de la lecture, notamment dans les jeunes générations ? Beaucoup se plaignent d’un usage compulsif des réseaux sociaux qui accapareraient tout le temps de loisir de la jeunesse. Une forme de lecture il est vrai, mais qui a peu à voir avec l’attention que sollicite un texte littéraire. L’attention sans laquelle il n’y a ni vie intellectuelle, ni vie spirituelle selon Simone Weil. Mais l’écrivain qui a, peut-être, le plus insisté sur les vertus d’une véritable lecture s’appelle Charles Péguy. L’universitaire Philippe Villaret vient de consacrer à ce propos tout un essai : Charles Péguy, maître de lecture.
« Savoir lire est la grande question péguienne, le centre névralgique de quasiment tous les écrits en prose qu’il a fait paraître pendant près de quinze ans. Apprendre à lire et à lire ensemble fut, à coup sûr, la grande passion de sa vie. » Il y a plusieurs étapes dans cet apprentissage. D’abord le simple déchiffrement des lettres et des mots, que le jeune garçon apprit grâce à sa mère, rempailleuse de chaises. Puis comprendre la signification exacte d’un texte, à travers la syntaxe et la cohésion du discours. Plus en avant encore, chercher l’implicite et la culture qu’il s’agit d’approfondir. Au fur et à mesure que l’adolescent gagne en connaissances, singulièrement avec le latin et le grec, la lecture élargit son univers en l’émancipant « des prisons mentales du seul instant présent, de cet ici et maintenant auquel il est rivé par les nécessités de la vie immédiate et les urgences de l’action et de l’actualité ».
Est-ce à dire que l’homme des Cahiers de la quinzaine fut ce qu’on appelle un grand lecteur ? Grand, il le fut incontestablement par sa force de pénétration, mais non pas par le caractère encyclopédique de ses lectures. Rien de comparable avec ce qu’un des auteurs de référence de Philippe Villaret, c’est-à-dire George Steiner, fut en capacité d’emmagasiner. Un seul rayon de bibliothèque, paraît-il, aurait pu réunir les ouvrages de référence de Péguy. Mais quels ouvrages ! Ouvrages capables de l’éclairer sur les grands mystères de la vie. Son Pascal, son étonnant Corneille avec Polyeucte, et même son Victor Hugo dont il sut saisir le meilleur.
Cependant, aux côtés des textes classiques, il convient de distinguer « les textes sacrés », c’est-à-dire les Évangiles. L’attention la plus forte, Péguy la porte sur le chapitre 26 de l’Évangile de Matthieu, qui se rapporte à la mort de Jésus sur la Croix. Il s’agit bien du texte le plus poignant et le plus déstabilisant. S’il est un livre qui doit nous réveiller « d’un coup de poing sur le crâne », qui doit être comme « la hache qui brise la mer glacée en nous », c’est bien cet évangile. Péguy s’emploie à lutter contre « le faiblissement perpétuel » dû à des traducteurs effrayés de ce qu’ils rapportent.
Si l’on me permet un rapprochement que Philippe Villaret n’opère pas mais qui me semble correspondre à son sentiment, je dirais que la façon dont Péguy envisage la Passion est plus proche de la vigueur du film de Mel Gibson que de celui de Pasolini. Les pages consacrées à cette thématique sont particulièrement bienvenues, à force de pertinence théologique : « Le Dieu fait homme n’est pas d’abord une abstraction théologique, ni même un dogme, mais l’insertion inouïe de la vie divine dans la condition humaine. »
Plus de six millions de catholiques engagés ! Dans une France que l'on dit championne de la sécularisation, voilà un chiffre qui frappe comme un uppercut et renvoie dans les cordes le récit dominant : une Église laminée par les crises, des paroisses vieillissantes et clairsemées, des séminaires contraints à la fermeture… La grande enquête Ifop/Bayard (éditeur du Pèlerin et de La Croix), sur laquelle nous levons le voile, raconte tout autre chose.
Non pas une reconquête claironnante, mais la persistance d'un christianisme enraciné dans les cœurs. Aujourd'hui, les jeunes adultes sont proportionnellement ceux qui vont le plus à la messe et revendiquent une relation intime avec Jésus. Quant aux autres, pratiquants réguliers ou non, ils n'en sont pas moins engagés dans la vie paroissiale, associative ou politique : catéchistes, bénévoles, visiteurs de malades, membres d'équipes liturgiques, acteurs de la solidarité, militants, élus locaux…
C'est là que se tient l'Église aujourd'hui. Celle qui tient bon quand tout semble vaciller. Celle qui tend la main, console et relève, loin des querelles de chapelle.
Le latin et la soutane, vieux ferments de division, n'ont plus aussi mauvaise presse qu'au temps de mon enfance : dans leur grande majorité, les pratiquants ont enterré la hache de guerre liturgique.
Alors, oui, les cathos l'ont compris depuis belle lurette : ils sont désormais minoritaires dans une société dont le centre de gravité s'est déplacé. Le référentiel chrétien n'est plus dominant, même si une petite moitié de Français continue de se dire « de culture catholique ». Mais minoritaire ne veut pas dire déclinant ! Par-delà les chiffres apparaît une foi plus intériorisée, plus personnelle. Une foi inquiète cependant – trois catholiques sur quatre redoutent la progression de l'islam – mais qui continue de s'exprimer dans une multitude de gestes concrets.
C'est la « foi en action » que vous retrouvez chaque semaine dans nos pages. Une foi créative, endurante, surprenante, qui circule d'un visage à l'autre. Dans les mouvements, les communautés, des initiatives surgissent, des laïcs inventent de nouvelles formes de mission, ouvrent des espaces de rencontre au cœur d'un monde fragmenté.
Cette Église-là ne se laisse pas enfermer dans un chiffre. Elle vit sans forcément être vue. Elle ne reconquiert pas : elle se renouvelle. Et c'est une bonne nouvelle !
Le Pape a reçu ce mercredi 10 décembre, une délégation du groupe des Conservateurs et réformistes européens du Parlement européen qui participent à une conférence à Rome. Il a exhorté à promouvoir le bien commun, citant saint Thomas More comme référence. Le Souverain pontife a invité à protéger l'héritage religieux du continent: «Il ne s'agit pas de restaurer une époque révolue, mais de garantir que les ressources essentielles à la coopération et à l'intégration futures ne soient pas perdues».
Recevant en audience une délégation des Conservateurs et réformistes européens (CRE), un groupe politique du Parlement européen créé en 2009 par des partis conservateurs de droite et de centre-droit, le Pape a évoqué saint Thomas More. Sa «sagesse, son courage et sa défense de la conscience» sont «une source d'inspiration intemporelle pour ceux qui cherchent à promouvoir le bien-être de la société», a déclaré le Souverain pontife dans son discours adressé aux membres de la délégation reçus au Palais apostolique du Vatican, avant l'audience générale sur la place Saint-Pierre.
«Promouvoir le bien commun» est la responsabilité de ceux qui occupent «de hautes fonctions dans la société», a affirmé le Souverain pontife, exhortant « à ne jamais perdre de vue les oubliés, ceux qui sont en marge, ceux que Jésus-Christ a appelés ‘‘ les plus petits’’ parmi nous».
«En tant que représentants démocratiquement élus, vous reflétez un éventail d'opinions qui s'inscrivent dans un spectre plus large d'opinions différentes», a affirmé le Souverain pontife. Et l'un des objectifs essentiels d'un Parlement est de «permettre l'expression et la discussion de ces opinions». Cependant, «toute société civile se caractérise par le fait que les différences sont débattues avec courtoisie et respect, car la capacité de désapprouver, d'écouter attentivement et même de dialoguer avec ceux que nous pourrions considérer comme des adversaires témoigne de notre respect pour la dignité donnée par Dieu à tous les hommes et toutes les femmes», a souligné le Pape.
Il s’est ensuite appuyé sur les paroles de ses prédécesseurs selon lesquels «l'identité européenne ne peut être comprise et promue qu'en référence à ses racines judéo-chrétiennes». «L'objectif de protéger l'héritage religieux de ce continent n'est toutefois pas simplement de sauvegarder les droits de ses communautés chrétiennes, ni principalement de préserver des coutumes ou des traditions sociales particulières, qui varient de toute façon d'un endroit à l'autre et au cours de l'histoire. Il s'agit avant tout de reconnaître un fait», a précisé le Pape Léon XIV.
En effet, tous «bénéficient de la contribution que les membres des communautés chrétiennes ont apportée et continuent d'apporter au bien de la société européenne». À cet égard, il rappelle les développements importants de la civilisation occidentale:
«Les trésors culturels de ses imposantes cathédrales, son art et sa musique sublimes, les progrès de la science, sans parler de la croissance et de la diffusion des universités». Des progrès qui témoignent du «lien intrinsèque» entre le christianisme et l'histoire européenne. «Une histoire qui devrait être préservée et célébrée», a affirmé le Saint-Père.
Le Pape en audience avec les membres du groupe des Conservateurs et Réformistes européens du Parlement européen (@Vatican Media)
Il a également fait référence aux «riches principes éthiques et modèles de pensée qui constituent le patrimoine intellectuel de l'Europe chrétienne», essentiels pour préserver «la valeur intrinsèque de chaque personne humaine, de sa conception à sa mort naturelle» et «fondamentaux pour répondre aux défis posés par la pauvreté, l'exclusion sociale, la privation économique, ainsi que par la crise climatique actuelle, la violence et la guerre». «Veiller à ce que la voix de l'Église, notamment à travers sa doctrine sociale, continue d'être entendue, ne signifie pas restaurer une époque révolue, mais garantir que les ressources essentielles à la coopération et à l'intégration futures ne soient pas perdues», a commenté le Pape Léon XIV.
Le Saint-Père a conclu son discours en citant les propos tenus par Benoît XVI à Westminster Hall, à Londres, en 2010, sur la nécessité d'un dialogue entre «le monde de la raison et le monde de la foi». Dans ce dialogue, «les politiciens ont un rôle très important à jouer», a-t-il souligné, ajoutant que ce dialogue «est essentiel pour respecter les compétences spécifiques de chacun et pour fournir à l'autre ce dont il a besoin», c'est-à-dire «un rôle mutuellement ‘‘purificateur’’ afin de garantir qu'aucun des deux ne tombe dans le piège des distorsions».
D'où la prière pour que les politiciens s'engagent «positivement» dans cet important dialogue «non seulement pour le bien des peuples d'Europe, mais aussi pour celui de toute la famille humaine».
Villefranche, vendredi 12 décembre 2025
Bonjour à toutes et à tous,
En entrant dans le temps de l'Avent, nous faisons souvent la crèche, dans nos églises, dans nos familles, dans nos classes et parfois même dans nos vitrines. Dans son édito paru dans Eglise en Rouergue, notre père évêque évoque le temps de l’Avent qui est un temps de conversion et de réflexion. A lire ci-dessus.
Procession aux flambeaux en l'honneur de la Vierge Marie : La communauté chrétienne du Villefranchois a participé à la procession ce 8 décembre, guidée par le père Florent, précédé d’une bannière et d’une statuette de la Vierge. Chants et cantiques ont animé les rues avant une messe empreinte de ferveur en l’église Saint-Joseph, concluant une soirée spirituelle. Images consultables en haut de page.
Par lettre patente, notre évêque, Mgr Luc Meyer, a renouvelé la mission Catherine Galibert, Aumônier catholique du Centre Hospitalier de Villefranche-de-Rouergue. Article et photos ci-dessus.
Fête de la Nativité : les lieux & dates des célébrations & confessions sont indiqués en haut de page.
Dans la presse chrétienne, à lire ci-dessus : Angélus de l’Immaculée: comme Marie dire «oui» à la mission choisie par le Seigneur ** La querelle des crèches ** Péguy, lecteur de l’Évangile ** Sous les chiffres, la foi ** Léon XIV encourage à faire entendre la voix de l'Église en Europe.
Sur l’agenda, ci-après :
Les animations musicales de décembre :
Aux carillons de Villefranche : les traditionnels Nadalets au sommet de la collégiale Notre-Dame, du 13 au 23 décembre (18h30-19h00) et Fête de Noël à Veuzac, samedi 13 décembre 15h30
Un large choix de 5 concerts vous est proposé en la collégiale Notre-Dame et à Veuzac. Voir les affiches en page actus.
Vendredi 12 décembre à 20h30 : concert de rencontre œcuménique des chrétiens en la collégiale Notre Dame.
Samedi 13 décembre 2025 à 10h00 Journée de formation Théophile 3/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez
Mardi 16 décembre 2025 : Formation : Le rituel d'initiation chrétienne des adultes (RICA). De 14h à 17h00 Maison St-Pierre à Rodez. Plus d'infos Marie Pecqueur sdcatechumenat@rodz-catholique.fr 06 16 66 61 64
Que Dieu nous protège,
L’équipe éditoriale de la paroisse Ste-Emilie
Samedi 13 décembre 2025 à 10h00 Journée de formation Théophile 3/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez
Mardi 16 décembre 2025 : Formation : Le rituel d'initiation chrétienne des adultes (RICA). De 14h à 17h00 Maison St-Pierre à Rodez. Plus d'infos Marie Pecqueur sdcatechumenat@rodz-catholique.fr 06 16 66 61 64
Samedi 17 janvier 2026 à 9h30 : Halte spirituelle au sanctuaire de Ceignac * Abri des pèlerins à Ceignac. Infos et inscriptions : sanctuaire.ceignac@rodez-catholique.fr 05 65 71 40 49
Samedi 7 février 2026 à 10h00 : Journée de formation Théophile 4/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez
Samedi 14 mars 2026 à 10h00 : Journée de formation Théophile 5/5 * Maison diocésaine Saint-Pierre à Rodez