Foi & Spiritualité
Nadine Onillon
4 déc * Christ est vivant, il est ressuscité
Il est une chose qui ne change pas depuis deux mille ans et qui nous soutient dans l'espérance, une chose à laquelle nous pouvons nous accrocher avec assurance et confiance: "Jésus-Christ est mort et ressuscité pour nous sauver!" » (Isabelle Morel, professeur à l'ICP).
C'est une formule simple, c'est le cœur de notre foi chrétienne: c'est le kérygme, mot un peu mystérieux et très ancien que nous redécouvrons depuis quelque temps. Le kérygme, c'est le cri du cœur des premiers témoins de la mort et de la résurrection du Christ. Notre foi est basée sur cette annonce, qui est toujours à renouveler et qui cherche, à chaque époque, les mots ajustés pour se dire. D'où le rassemblement national Kerygma à Lourdes du 20 au 23 octobre.
C'était la deuxième étape d'un processus voulu par les évêques de France qui ont souhaité répondre à l'invitation du pape François à fonder toute activité d'évangélisation sur le kérygme. L'hymne du rassemblement « À vous d'en être les témoins: Christ est vivant il est ressuscité», entonné dès notre arrivée, nous disait clairement ce que nous sommes appelés à être, à vivre. Puis les conférences et les ateliers des trois jours nous ont permis d'entrer un peu plus en profondeur dans le mystère du kérygme, pour le comprendre un peu mieux, mais surtout pour trouver les mots, les attitudes, « l'être » pour l'annoncer et en témoigner dans le monde dans lequel nous vivons. C'est notre mission de baptisés, de disciples-missionnaires.
Quelle joie de participer à ce rassemblement avec soixante-dix personnes, hommes et femmes investis dans diverses pastorales et venant de différents lieux du diocèse de Rodez et Vabres, accompagnés par Mgr Luc Meyer. Quelle joie de voir l'Église de France rassemblée pour témoigner de l'amour du Christ ! Quelle joie d'être avec plus de 2700 personnes, dont 45 évêques, 220 prêtres, 90 diacres pour prier, chanter, célébrer, jouer, écouter, approfondir, rire. Ensemble, avec nos personnalités diverses, nous avons vécu une expérience de communion, dans une ambiance festive, fraternelle et joyeuse.
Nous avons été nourris par la richesse des interventions, la ferveur des célébrations, et les temps d'échanges. Et je retiens particulièrement les mots de Mgr François Bustillo, évêque d'Ajaccio et cardinal : « En tant que chrétiens, nous sommes d'abord les disciples de Jésus. Dans la mission, nous sommes avec Jésus. Nous n'avons pas la mission d'endoctriner, de séduire ou de dominer les autres. Les disciples-missionnaires sont des témoins du Ressuscité. Ils sont poussés par l'Esprit saint et non par une envie d'être un groupe religieux prestigieux et puissant. Un missionnaire de Jésus apporte du goût à la vie pour qu'elle soit lumineuse. »
Nous avons pu nous ressourcer comme disciples pour repartir en missionnaires heureux sur nos lieux de vie. Et maintenant, la phase 3 de la démarche Kerygma commence. Afin de partager notre expérience avec la communauté aveyronnaise et réfléchir ensemble à de nouvelles initiatives pour évangéliser, Mgr Luc Meyer et l'équipe diocésaine Kerygma vous invitent à retenir la date du samedi 27 avril 2024 à Rodez pour un grand rassemblement diocésain Kerygma !
28 nov * L’Avent : se préparer à Noël
Les quatre semaines avant Noël permettent bien sûr d’acheter des cadeaux et de préparer la fête. Mais pour les chrétiens, l’Avent est d’abord un temps à part pour faire grandir, dans la joie, le désir… de Dieu. La couronne ou le calendrier de l’Avent ou l’installation de la crèche servent à cette préparation des coeurs.
Fin novembre, début décembre, l’année semble à bout de souffle avec les jours qui raccourcissent et la nature en berne. C’est cette époque de l’année que l’Église a choisi pour vivre l’Avent et montrer son espérance en Dieu.
Le mot « Avent » ne veut pas dire « avant » Noël. Il vient du latin « adventus » qui signifie « venue, arrivée ». Il s’agit évidemment de la venue de Jésus Christ parmi les hommes. L’Avent désigne aujourd’hui le temps où l’on se prépare à célébrer l’anniversaire de la naissance de Jésus, un temps qui commence le 4ème dimanche avant le 25 Décembre.
Soyons clairs : les fidèles chrétiens ne font pas semblant d’attendre un événement dont ils savent qu’il s’est produit il y a deux mille ans : ce serait un peu trop enfantin !
L’enjeu de l’Avent, c’est de faire aujourd’hui de la place en soi-même pour Dieu : est-ce que je m’adresse à Dieu dans ma journée ? Est-ce que je l’associe à ma vie, à mes choix ? Est-ce que je cherche à vivre selon l’Amour de Dieu révélé de la plus haute manière en Jésus ? Le Christ change en bien, dès ici-bas, la vie de ceux qui veulent vivre de sa vie. Encore faut-il le vouloir !
L’Avent permet aussi aux fidèles de prendre conscience que le Christ reviendra dans sa gloire à la fin des temps. Ce retour du Christ est un peu difficile à se figurer. Mais au moins nous permet-il de saisir que notre horizon n’est pas celui de la terre et des biens matériels, mais celui d’une vie éternelle et parfaitement heureuse dans un monde transfiguré… si nous en avons le désir.
Pour mieux vivre l’enjeu de ce temps de préparation à Noël, les fidèles ont imaginé, au fil des âges, des moyens qui sont devenus des traditions : la couronne de l’Avent, le calendrier de l’Avent, la préparation de la crèche…
La couronne de l’Avent
La couronne de l’Avent est faites de branches de sapin, toujours vertes, donc toujours vivantes. Sa forme ronde évoque le soleil, annonçant son retour.
Couronne de l’Avent
On la met sur la porte d’entrée en signe de bienvenue ou sur une table avec quatre bougies. Chaque dimanche on en allume une de plus.
Plus la fête de Noël approche, plus il y a de lumière, rappelant pour les Chrétiens que Jésus est la lumière du monde. Les bougies permettent aussi aux fidèles de se rappeler qu’ils doivent attendre le retour du Christ en tenant leur lumière allumée.
La couronne de l’Avent a été inventée par un Allemand, éducateur et théologien en 1839. Cet usage a été repris dans nombreux pays. Dans les églises de rites orthodoxe se trouvent des couronnes avec six cierges conformément à une durée plus longue de l’avent.
Traditionnellement, les quatre bougies sont rouges. Vous pouvez utiliser quatre bougeoirs que vous allumez lors du repas du soir en famille, un bougeoir se rajoutant chaque dimanche.
Le calendrier de l’Avent
Cette tradition est née en Allemagne au 19ème siècle de l’imagination d’un papa qui voulait faire patienter ses enfants. Il découpa des images pieuses qu’il leur remettait chaque matin pendant 24 jours, pour canaliser leur impatience avant Noël.
Aujourd’hui encore, cette tradition se poursuit. Grâce à de nombreux calendriers de l’Avent, les enfants peuvent découvrir chaque jour une phrase de l’Évangile ou une incitation à faire une bonne action.
Les calendriers dit « de l’Avent » qui proposent quotidiennement aux enfants un biscuit, un chocolat ou un petit jouet ne sont évidemment pas dans l’esprit des origines !
La crèche
Traditionnellement, la crèche est installée dans le logement dès le premier dimanche de l’Avent. Bien entendu, dans la petite étable, on ne met pas encore ni Marie, ni Joseph, ni encore moins Jésus. La Sainte Famille et l’âne sont en effet encore en chemin vers Bethléem. Il existe maintenant un santon représentant « Marie enceinte » (escoffier.fr), ce qui permet de positionner saint Joseph et son épouse sur un côté de la crèche, marchant sur un chemin, et « avançant » au fil des semaines de l’Avent.
La confection de la crèche est souvent un merveilleux moment familial qui fait briller les yeux des enfants. On commence par rassembler du sable ou de la sciure (pour les chemins), de la mousse, des végétaux pour figurer les arbres et les arbustes. On se fournit aussi en papier crèche et en santons. Les figurines s’achètent dans les magasins ou librairies religieux et en ligne (renseigner « santons de Provence » sur un moteur de recherche). Il est traditionnel d’avoir un bœuf qui sera au côté de l’âne dans l’étable, des bergers, des anges et les trois rois mages. Mais ces derniers ne seront placés dans la crèche que le jour de l’Epiphanie !
Pour aller plus loin, un texte de la Bible lu pendant l’Avent :
« Préparez les chemins du Seigneur,
Aplanissez sa route,
Tout ravin sera comblé,
Toute montagne et toute colline seront abaissées,
Les passages tortueux deviendront droits,
Les routes déformées seront aplanies,
Et tout homme verra le salut de Dieu. »
Dimanche 10 décembre 2023
2ème Semaine de l'Avent
PREMIÈRE LECTURE
« Préparez le chemin du Seigneur » (Is 40, 1-5.9-11) *Lecture du livre du prophète Isaïe
Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem.
Proclamez que son service est accompli, que son crime est expié, qu’elle a reçu de la main du Seigneur le double pour toutes ses fautes.
Une voix proclame :
« Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ; tracez droit, dans les terres arides, une route pour notre Dieu.
Que tout ravin soit comblé, toute montagne et toute colline abaissées ! que les escarpements se changent en plaine, et les sommets, en large vallée !
Alors se révélera la gloire du Seigneur, et tout être de chair verra que la bouche du Seigneur a parlé. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion.
Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem.
Élève la voix, ne crains pas.
Dis aux villes de Juda :
« Voici votre Dieu ! » Voici le Seigneur Dieu !
Il vient avec puissance ; son bras lui soumet tout.
Voici le fruit de son travail avec lui, et devant lui, son ouvrage.
Comme un berger, il fait paître son troupeau :
son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent.
– Parole du Seigneur.
PSAUME
(84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14) * R/ Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
(84, 8)
J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.
DEUXIÈME LECTURE
« Ce que nous attendons, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle » (2 P 3, 8-14) * Lecture de la deuxième lettre de saint Pierre apôtre
Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour.
Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard.
Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion.
Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur.
Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper.
Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété,
vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion.
Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela,
faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.
– Parole du Seigneur.
ÉVANGILE
« Rendez droits les sentiers du Seigneur » (Mc 1, 1-8) * Alléluia. Alléluia. Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers :
tout être vivant verra le salut de Dieu. Alléluia. (cf. Lc 3, 4.6) * Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu.
Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.
Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert.
Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem
se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Il proclamait :
« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
30 nov * Le Saint-Père réitère son appel à la paix au Proche-Orient et en Ukraine
«Que la trêve à Gaza se poursuive, que tous les otages soient libérés et que l’accès à l’aide soit permis». Tel est le vibrant appel que le Saint-Père a lancé, reprenant la parole à la fin de l’audience générale de ce mercredi 29 novembre, suite au drame qui se vit au Proche-Orient. Il a par ailleurs invité à ne pas oublier l’Ukraine, «qui souffre tant, toujours en guerre», et salué la présence d’un groupe d’artistes de cirque.
«La paix, s'il vous plaît, la paix...La guerre, c'est toujours une défaite, tout le monde perd. Tout le monde ne perd pas, il y a un groupe qui gagne beaucoup: les fabricants d'armes. Ceux-là gagnent bien, en plus de la mort des autres», a laissé entendre le Pape.
La voix est faible, mais la préoccupation de l’évêque de Rome pour les horreurs de la guerre en Terre Sainte et en Ukraine est forte. À la fin de l'audience générale, qui s'est tenue dans la salle Paul VI et non sur la place Saint-Pierre, en raison de la baisse des températures, le Pape a pris la parole après la lecture de la catéchèse et des salutations dans les différentes langues, par Mgr Filippo Ciampanelli de la première section de la Secrétairerie d’État, section pour les Affaires générales.
Ceci, a expliqué le Souverain pontife lui-même au début de l'audience, est dû à la difficulté de parler, causée par l'inflammation des poumons, dont il se remet, et qui l'a obligé hier à annuler, à la demande de ses médecins, son voyage prévu à Dubaï du 1er au 3 décembre pour la Cop28.
Libération des otages et entrée des secours
Le Pape a, cependant, voulu prendre la parole et prononcer lui-même le plaidoyer pour une solution au drame que vit le Proche-Orient, en demandant la prolongation du cessez-le-feu, qui en est à son quatrième jour, la libération de tous les otages israéliens aux mains du Hamas (hier, un cinquième groupe de 12 hommes et femmes enlevés le 7 octobre dans les kibboutzim de Nir Oz, Nirim et Nir Yitzhak a été libéré), et l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, où la situation humanitaire s'aggrave d'heure en heure.
Le Pape demande surtout des prières. «Nous continuons à prier pour la grave situation en Israël et en Palestine. La paix, s'il vous plaît, la paix... J'espère que la trêve en cours à Gaza se poursuivra, afin que tous les otages soient libérés et que l'accès à l'aide humanitaire nécessaire soit toujours autorisé», a-t-il insisté.
En contact avec la paroisse de Gaza
Le Souverain pontife confirme qu'il est en contact avec la paroisse latine de la Sainte Famille dans la bande de Gaza, où le père Gabriel Romanelli, prêtre argentin, et le vice-prêtre Youssef Asaad sont curés.
Il reçoit des nouvelles d'eux, par téléphone, presque quotidiennement. «J'ai entendu la paroisse là-bas, il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de pain. Les gens souffrent...Les gens simples, les gens du peuple souffrent, pas ceux qui font la guerre. Nous demandons la paix», a-t-il déclaré.
Appels internationaux
L'appel du Pape s'ajoute donc au concert des appels internationaux en faveur de la poursuite de la trêve, prolongée de deux jours par rapport aux accords initiaux. L'Union européenne, par l'intermédiaire de son Haut représentant Josep Borrell qui, depuis Barcelone où se tenait la réunion de l'Union méditerranéenne, a déclaré à propos du cessez-le-feu: «Il reste encore beaucoup à faire pour atténuer la terrible situation à Gaza et trouver une issue à la crise actuelle».
Les ministres des affaires étrangères des États membres du G7 ont également fait savoir qu'ils «se félicitaient» de la libération de certains des otages enlevés le 7 octobre en Israël et de «la récente pause dans les hostilités qui a permis d'accroître l'aide humanitaire» à Gaza. Aussi, ils ont demandé au Hamas «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les autres kidnappés».
Une pensée pour l'Ukraine qui souffre
Un appel réitéré aujourd'hui par le Pape qui, depuis le début des violences, a demandé à chaque prière de l'angélus et à chaque audience générale la libération des hommes, des femmes, des personnes âgées et même des enfants enlevés. Tout comme il a demandé que l'attention ne soit pas détournée de la tragédie qui se déroule depuis près de deux ans en Ukraine, où les attaques de l'armée russe se poursuivent et où le nombre de victimes ne cesse d'augmenter.
21 nov * Vivre la paix avec notre entourage
Dans ce numéro, Anne Ferrand nous aide à percevoir la saveur de ce qui s'est vécu à Rome, du 4 au 29 octobre dernier, à l'occasion de la première session du synode « Pour une Église synodale : Communion, participation, mission ».
Cette première session s'est déroulée dans un contexte international marqué par la guerre, les pauvretés en tout genre et de multiples crises: sociale, économique, climatique, anthropologique, etc. Avec joie et gravité, rappelons-nous l'enseignement du concile Vatican II sur l'Église, qui « dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c'est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l'union intime avec Dieu et de l'unité de tout le genre humain » : «Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s'édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l'Esprit saint dans leur marche vers le royaume du Père, et porteurs d'un message de salut qu'il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. »
En 1985, le cardinal Godfried Danneels (1933-2019), archevêque de Malines-Bruxelles, fut rapporteur du synode extraordinaire convoqué par Jean Paul II pour célébrer le vingtième anniversaire de la clôture du concile Vatican II. Ses dix propositions « pour la paix avec ceux qui nous entourent », publiées bien après, peuvent nous aider à grandir en fraternité, dans l'esprit missionnaire du synode convoqué par le pape François.
1. Nous accepter nous-mêmes, tels que nous sommes, et avec joie.
2. Considérer ce que nous avons reçu plus que ce qui nous manque; remercier plutôt que se plaindre.
3. Accepter les autres tels qu'ils sont, à commencer par nos plus proches: notre conjoint, nos parents, nos frères et sœurs, nos voisins, notre famille.
4. Dire du bien des autres, et le dire à haute voix.
5. Ne jamais nous comparer aux autres, car une telle comparaison ne conduira qu'à l'orgueil ou à la désespérance, sans nous rendre heureux.
6. Vivre dans la vérité, sans craindre d'appeler « bien » ce qui est bien, « mal» ce qui est mal.
7. Résoudre les conflits par le dialogue, non par la force. Garder en nous nos rancœurs ne peut que nous enfermer dans la tristesse. Parler de l'autre en son absence conduit à casser du sucre sur son dos ou à se plaindre inutilement. Mieux vaut ouvrir notre cœur dans un vrai dialogue.
8. Dans ce dialogue, commencer avec ce qui rassemble et n'aborder qu'ensuite ce qui divise.
9. Faire le premier pas avant le soir: « Que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment» (Ep. 4,26).
10. Être persuadé que « pardonner » passe avant « avoir raison ».
30 nov * Voici quatre idées pour vivre la COP28 en tant que chrétien
Le Pèlerin vous suggère quatre initiatives qui vous permettront de devenir acteur, en tant que chrétien, de la COP28 qui a lieu à Dubaï, du jeudi 30 novembre au mardi 12 décembre 2023.
La COP28 à Dubaï
La 28e Conférence des Parties sur le Climat de l'ONU (COP 28) se déroule du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Un rendez-vous attendu qui permettra de réaliser le chemin parcouru dans la lutte contre la crise climatique et redire l'urgence d'un changement de cap dans les années à venir. Durant cette COP, le pétrole sera au cœur des débats visant l'élimination progressive des combustibles fossiles.
Interpeller les dirigeants par le silence
De nombreux réseaux – entre autres Fondacio, Province jésuite, Lutte et contemplation, LSM – organisent une heure de silence dans l'espace public durant la COP28. L'ambition est de signifier de « manière visible, respectueuse et inclusive » les enjeux environnementaux dans un geste humble et « interpeller les décisionnaires sur leur pouvoir d'agir ». Les messages pourront être portés par des panneaux, des banderoles et des tracts.
Tout le monde est convié à participer à ces cercles du silence. Les chrétiennes et les chrétiens pourront prier pour que les personnes participant à la COP soient inspirées par l'Esprit Saint, et qu'elles prennent leurs responsabilités.
Une retraite spirituelle en ligne de cinq semaines
Du 30 novembre au 13 décembre, Hozana a concocté une retraite numérique de cinq semaines en vue de préparer la COP28. Accompagnés par Laudato si' et Laudate Deum, le réseau de prière a conçu cette retraite comme un chemin à parcourir. En effet, chaque lundi, une courte vidéo, un texte de réflexion ainsi qu'une proposition de prière et d'action vous seront suggérés « pour apprendre à devenir toujours davantage des gardiens de la Création que Dieu nous confie ». Hozana a publié une belle Prière pour la COP28 à découvrir dès à présent sur leur page. Près de 1 300 participants suivent actuellement cette initiative, pourquoi pas vous ?
Trois solutions s'offrent à vous : suivre la retraire en cours, commencer au moment de votre inscription ou selon une date que vous déterminerez vous.
Marcher pour le climat
Le 3 décembre 2023 aura lieu la marche pour le climat, à Bruxelles. À cette occasion, les évêques belges se mobilisent et invitent les chrétiens à se joindre à cette manifestation et à porter dans leurs prières ce souci pour la maison commune. Certains évêques seront présents tel que Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège. Toutes les organisations catholiques européennes seront également présentes à cette marche pour le climat.
La marche est organisée par Coalition Climat, une association qui réunit plus de 90 organisations de la société civile belge et notamment la Mutualité Chrétienne, la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), le Conseil de la Jeunesse catholique, Ecokerk, ainsi qu'Entraide et Fraternité. Plus de détails et d'informations pratiques sur cet événement sur leur site Internet.
Un calendrier de l'Avent dédié à notre Maison commune
Le mouvement Laudato si' propose de télécharger un calendrier de l'Avent alliant ce temps liturgique avec notre souci pour la Création. Il se présente comme un guide qui propose, chaque jour avant Noël, des prières et des actions en lien avec la COP28. Le calendrier est gratuit et il est à télécharger sur le site du mouvement chrétien.
Destins de femmes
Les oubliées de l'Histoire, dans l'ombre du pouvoir, de Dorothée Lépine, Éd. Hors Collection, 240p. ; 27 €.
Qui connaît Suzanne Noël, chirurgienne réparatrice de gueules cassées, Miriam Makeba, chanteuse sud-africaine engagée contre l'apartheid, ou Hedy Lamarr, star de Hollywood, scientifique de haut niveau? Cet ouvrage, agréable à lire et bien illustré, redonne leur place à une quinzaine de pionnières.
Grand siècle
Madame de Sévigné, de Geneviève Haroche-Bouzinac, Éd. Flammarion, 608 p. ; 26 €.
Cette biographie enlevée permet de découvrir Mme de Sévigné dans son entourage familial et amical. À travers cette figure libre et intelligente resurgit le "Grand Siècle" dans la splendeur de la cour comme dans le quotidien des châteaux de province et des relations sociales très codifiées.
30 nov * Quelle crèche êtes-vous ?
Bariolée, chic, solidaire : et si votre crèche révélait votre style ? C’est ce que nous nous sommes amusés à imaginer… En voici une liste (non exhaustive) pour rire un peu de nous-mêmes, en attendant de fêter la Nativité.
Voici venu le moment de sortir les santons de leurs cartons… Déjà la chorale répète les chants traditionnels, que l’on connaît par cœur et qui unissent les générations. Si ce temps de l’attente est propice à la prière, il n'exclut pas un rien d'espièglerie, prémices de la joie du salut.
Traditionnelle
L’historique, la classique : la provençale ! C’est un rituel, une religion : chez vous, pas de Noël sans santons, ni décorations, ni traditions. Ce temps béni vous met en joie. Comme des gamins, vous allez chercher dans la nature de quoi garnir votre crèche – mousse, cailloux, écorces –, avant de déballer les santons soigneusement enveloppés. Vous en achetez un nouveau chaque année. Votre buffet du salon, devenu Terre sainte, disparaît sous son chargement coloré.
Jeunes et vieux, bergers, mariés, aveugle ou sourd, ravi et brigand côtoient meunier, lavandière, poissonnier, couple breton en bigouden et chapeau rond, scouts… Voilà votre Bethléem comme on ne l’a jamais vue. Comme jadis, chacun trouve sa place, présentant à l'Enfant sa vie telle qu’elle est, avec son lot de labeur, de peines et de joies, de fidélité ordinaire. Il vous tarde de découvrir la crèche vivante de votre paroisse, avec un vrai nouveau-né et un âne. Vous rassemblez les ingrédients nécessaires aux 13 desserts tout en écoutant des noëls anciens en boucle.
Spirituelle
Foin du folklore populaire, vous privilégiez la sobriété, davantage en adéquation avec l’abaissement d’un Dieu né dans le plus profond dénuement. Vos faveurs vont à une crèche épurée, telle celle d’Autun en pierre reconstituée, fabriquée par les sœurs de Bethléem. Si le tarif n’incite pas à collectionner les 11 santons, la Sainte Famille vous suffit, et ce geste solidaire concret soutient leurs vocations. Vous l’aimez ainsi, hiératique, car on ne rigole pas avec ce mystère qui rétablit l’humanité tout entière dans son amitié avec son Créateur. Du moins favorise-t-elle la contemplation.
Chez vous, l’Avent signifie justement silence, prière et lectures édifiantes. Vous ne manquez aucune messe Rorate (nom tiré de l’hymne grégorienne Rorate caeli desuper, dont vous chantonnez la mélodie), célébrée à la lueur des bougies avant le lever du soleil. Quant à Noël, vous bataillez pour tirer vos proches de leur ignorance : la sympathique messe de la nuit ne dispense nullement de celle du jour. Voyez : les textes liturgiques sont différents. Vous-même serez à celle de l’aurore, dès potron-minet. Car, quand on aime, on ne compte pas ! Pour ranger vos santons, vous attendrez comme il se doit le 2 février, fête de la Présentation.
Naïve
Vous avez adopté le style caractéristique de l'atelier des sœurs de Jouarre lancé dans les années 1970 : des créations en terre cuite, émaillée et peinte. Vous aimez cette idée de travail bénédictin, effectué dans la prière et le silence de leur monastère. Avec ses santons aux points en guise d’yeux et aux formes brutes, leur art naïf exprime pour vous la quintessence de l’esprit de Noël : la simplicité. Vous saluez aussi la créativité de ces contemplatives, qui comptent plus de 70 santons à leur actif.
Chamelier, Indienne, Africain, Laponne… le salut est bien offert à toutes les nations. Il va sans écrire que vous goûtez fort peu la frénésie des achats et la surconsommation. Vous privilégiez des cadeaux immatériels. Attaché à la paix et à l'amour, vous appréhendez un peu le réveillon familial où vous vous évertuerez à éteindre les étincelles s’allumant entre votre gendre végan et votre belle-fille chasseuse. « Vienne la rosée sur la terre… Bientôt va germer le Sauveur ! »
Cosmopolite
Parce que le christianisme est universel et ne connaît pas de frontières, vous aimez à varier et dénicher des nativités de tous les pays. Sobre ou bariolée, fragile, ouvragée, qu’importe !
Vous plébiscitez un achat solidaire avec des crèches artisanales issues du commerce équitable, fabriquées dans des matériaux originaux : en bois d’Indonésie, en feutrine du Népal, en feuilles de bananier d’Ouganda, en terre cuite du Pérou, en papier recyclé du Vietnam…
Vous en profitez pour découvrir et transmettre à vos schtroumpfs l’histoire de l’Église locale et ses défis. À vos yeux, cette crèche du monde incarne à merveille la promesse de Jésus : « On viendra de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu » (Luc, 13, 29). Vous rêvez d’ailleurs que soient confectionnés un santon israélien et un santon palestinien se donnant la main.
Faite maison
Une activité idéale avec les enfants pendant l’Avent ! Commencez par choisir votre support : galets, figurines en bois, pots d’Actimel, crèche en plâtre de Mako moulages… Prévoyez peinture et feutres acryliques, feutrine ou tissus colorés afin de tailler un costume à chaque santon de votre composition. Le plus : c’est pédagogique et créatif. Bon moment partagé assuré. Le moins : sauf Pissarro en herbe, le résultat sera plutôt Picasso période cubiste. Aussi vrai que l’amour embellit tout, on s’extasiera sur ces œuvres que les menottes malhabiles auront réalisées.
Dans le même esprit, le sapin sera bricolé avec du matériau de récup'. Vous inviterez également les enfants à préparer leur cœur. Chaque jour, on avance d’un pas Joseph, Marie et l’âne, placés à l’autre extrémité du buffet. Les petits efforts seront matérialisés par un brin de laine, à déposer dans la mangeoire vide, afin que l’Enfant-Jésus ne se pique pas à la paille, mais soit enveloppé par la douceur de notre amour.
Kitsch
Rien de plus simple : il suffit de suivre l’inclination naturelle des moins de 16 ans. Plus ça brille, moins la matière est noble, et mieux ce sera. Vous n’avez que l’embarras du choix : santons en plastique, Playmobil ou Lego, crèche musicale ou phosphorescente… Vous les assortirez avec des myriades de guirlandes lumineuses et clignotantes, façon disco, à disposer partout : sur le sapin dont on ne verra plus la robe sombre (sinon, ajoutez de la neige artificielle), entre vos tableaux, le long des pieds de lampe et jusque dans les moindres recoins.
N’oubliez pas un père Noël à suspendre au balcon. Si vous le possédez en version nain de jardin, c’est le moment de le mettre en avant. Quand ils arrivent chez vous, vos chérubins émerveillés se croient au paradis. Voir ces yeux d’innocents pétillants ne vaut-il pas tout l’or du monde ? Le mage Melchior sera sans nul doute d’accord.
Chrétiens de tous les pays, quelle que soit notre crèche, unissons nos voix pour chanter le Gloria !
La crèche de la rédaction
Et comment La Vie se prépare-t-elle à Noël ? Au moment de l’Avent, on ressort sapin, guirlandes et ornements apportés par les salariés, dans un esprit de bric et de broc. Un calendrier est placé en évidence sur une armoire, du côté où s’activent secrétaires de rédaction-correcteurs, iconographes et maquettistes. Tous les jours est organisé un tirage au sort… Après notre numéro double, bouclé le 19 décembre 2023, vient le moment de la trêve de Noël. Début janvier, une traditionnelle galette des rois rassemblera les différents services : rédaction, commercial, abonnements, événements.
Fidèle
150 ans ! Une aventure de presse, Hors-série Le Pèlerin, 100 p. ; 15 € (abonnés : 12 €). Commande au 0174311501 ou sur librairie-bayard.com
Vous avez grandi avec la BD Pat'Apouf? Vous vous demandez pourquoi Le Pèlerin s'appelle ainsi? Ou, tout simplement, vous aimeriez découvrir l'histoire mouvementée du doyen des hebdomadaires français, né à l'époque de Victor Hugo, en 1873? Offrez ou faites-vous offrir notre hors-série collector! M.-Y. B.
Historique
Les armes de la lumière, de Ken Follett, Éd. Robert Laffont, 792 p. ; 25,90 €.
Retour à Kingsbridge, où l'auteur britannique Ken Follett a érigé sa cathédrale! Dans ce nouveau volume, il conte la vie manufacturière et sociale de la cité, fin XVIIIe siècle, en plein essor de la confection. Un vent de révolution soufflant de France, d'humbles fileuses, épaulées par des justes, n'hésitent pas à braver les riches drapiers…
30 nov * Les vidéos du Jour du Seigneur
Vidéo 1 : Qu'est-ce que l'Avent ?
Un très large choix de vidéos, pour tous publics, vous est proposé par le Jour du Seigneur. Profitez-en ! Cliquez ici !
Vidéo 2 : Jusqu'au bout de lui-même, Charles de Foucauld (1858-1916)
Cliquez ici pour visiter, découvrir, la vie, les écrits, la spiritualité de Sainte Thérèse de Lisieux